Je souhaite répondre à cette question car une de nos bêta-testeuses orientée unschooling nous a fait la remarque que c'était difficile pour elle de porter un regard évaluateur sur ses enfants.
Pour rassurer le personnel de l'Éducation Nationale
Eh oui, l'instruction en famille est souvent méconnue et mal vue. Malheureusement. Et l'inspecteur qui vient vous voir ne vous voit que peu de temps sur une année (enfin, techniquement).
Leurs moyens d'évaluation sont ceux utilisés dans l'Éducation Nationale et c'est compliqué d'envisager d'autres méthodes lorsqu'on est habitué depuis longtemps à utiliser les mêmes systèmes. Cela relève de biais cognitifs. Lors d'une inspection à laquelle j'ai assisté, l'inspecteur avait clairement dit que de son point de vue, il faut évaluer "l'exercice" et sans mettre de note (les parents étaient hostiles au système de notation) trouver les points positifs et ceux à améliorer. Il est vrai que nous avons le suivi d'acquisition des compétences qui pourrait peut être être vu comme une évaluation.
Maintenant, je ne crois pas qu'il faille voir les 2 informations points positifs et axes d’amélioration comme un jugement ou une évaluation. Je le ressens un peu comme un témoignage du regard que l'on a sur la réalisation. Dans 2 mois, il est fort probable que l'on ne se souvienne plus de telle activité en particulier en dehors de ce qui a été écrit en description. Ainsi les points positifs et à améliorer sont une forme de souvenir écrit : "Cette fois ci elle avait vraiment réussi à former les M" ou "elle a encore un peu de mal avec les R".
Je crois que fournir des axes d'amélioration est au cœur de la pensée d'un professeur ou d'un inspecteur. Ainsi dans les carnets des élèves il y a toujours une appréciation en sus des notes. De son point de vue, notre regard de parents prêtant attention à ses points le rassure car cela remet l'instruction dispensé dans notre famille dans une dynamique qu'il connaît : ce n'est pas très contraignant, c'est cohérent pour garder une trace et cela rassure l'inspecteur.